Prix SACD de la Semaine de la Critique 2019 décerné à « Nuestras Madres », de César Díaz @ Festival de Cannes !!
Il vient de remporter le prix de la SACD avec ce film, présenté à la Semaine de la critique, qui donne la parole à une génération durement touchée par une guerre civile encore méconnue.UN NOUVEAU REGARD SUR LE MONDE RECOMPENSE
A l’occasion de la cérémonie de clôture de La Semaine de la Critique, le Prix SACD 2019 a été décerné au film guatémaltèque « Nuestras Madres » de César Díaz.
Laurent Heynemann, réalisateur et membre du conseil d’administration de la SACD a remis le Prix SACD de la Semaine de la Critique, au film guatemaltèque Nuestras Madres de César Díaz.
Comme chaque année la SACD réaffirme par ce prix, son soutien à la création et son attachement à révéler les premiers films de fiction d’auteurs venus du monde entier.
Elle tient à mettre en lumière des univers, des regards et surtout défendre la diversité des cinémas et de la culture.
Grâce à son action culturelle financée par la copie privée, Sophie Deschamps, présidente de la SACD et la commission cinéma composée de Laurent Tirard, président, Marie-Castille Mention-Schaar, Arthur Joffé et Dominique Sampiero remettent ainsi chaque année un prix d’un montant de 5.000 euros récompensant l’auteur d’un premier ou second long métrage.QUELQUES MOTS SUR VOTRE PARCOURS…
« J’ai étudié le scénario en Belgique et à La femis en France, la question de l’écriture cinématographique a toujours été au centre de mon travail et de ma réflexion. C’est à travers la volonté d’interroger le langage cinématographique que je suis arrivé au montage et que j’ai fait une carrière. L’exploration du documentaire est venue à partir de l’envie de travailler sur le réel, je voulais comprendre comment construire un récit avec les événements que l’on filme ici et maintenant, et j’ai finalement glissé vers la fiction mais en ayant une base sur le rapport entre celui qui filme et celui qui est filmé. Le film est né alors que je faisais des repérages pour un documentaire. J’ai rencontré les femmes d’un village qui m’ont raconté le massacre dont elles avaient été victimes pendant la guerre civile. Dans la tradition orale indienne, il faut nommer les choses et le répéter pour qu’elles deviennent réelles. Quand je suis arrivé au village, on m’a amené sur les lieux du massacre et ça m’a bouleversé » évoque César Diaz.
QUELQUES MOTS SUR VOTRE FILM…
« C’est un film sur une génération touchée par la guerre civile au Guatemala. Ernesto est un jeune homme qui cherche son père disparu pendant la guerre. Un jour, une femme du nord du pays vient demander de l’aide pour retrouver son mari assassiné pendant le massacre de son village. Sur une photo, Ernesto reconnaît le visage de son père et met tout en œuvre pour déterrer les corps du village sans savoir que la vérité sur son identité se trouve ailleurs. Je voulais interroger l’après-guerre guatémaltèque avec les cicatrices que ça a laissé » explique César Diaz.A PROPOS DE CESAR DIAZ
Né au Guatemala en 1978, César Díaz intègre l’atelier scénario de la FEMIS à Paris après des études au Mexique et en Belgique. Depuis plus de dix ans, il monte des fictions et des documentaires, et a réalisé ainsi les courts-métrages documentaires Semillas de Cenizas, présenté dans une vingtaine des festivals internationaux, et Territorio Liberado, lauréat du prix IMCINE au Mexique. Cette année, il présente à la Semaine de la Critique Nuestras Madres son premier long-métrage de fiction sur un sujet qui lui est personnel. César Díaz y retrace l’histoire de son pays, le Guatemala, à travers le parcours de femmes résilientes qui ont survécu à la terrible et méconnue guerre civile qui décima la population indienne locale.LES PRECEDENTS LAUREATS DU PRIX SACD DE LA SEMAINE DE LA CRITIQUE
Benedikt Elingsson pour Woman at war (Islande, 2018), Léa Mysius pour Ava (France, 2017), Davy Chou pour le film Diamond Island (Cambodge, 2016), César Acevedo pour le film La Tierra y la sombra (Colombie, 2015), Boris Lojkine pour le film Hope (France, 2014), Sébastien Pilote pour le film Le démantèlement (Canada, 2013), Meni Yaesh pour le film Les voisins de Dieu (Israël, 2012), Jeff Nichols pour le film Take Shelter (Etats-Unis, 2011), Caroline Strubbe pour le film Lost persons area (Belgique/Hongrie, 2009), Christophe Van Rompay pour le film Moscow, Belgium (Belgique, 2008).www.semainedelacritique.com & www.sacd.fr
Crédits photos : SACD & Le Film Français & D.R
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