La Manufacture des Abbesses présente « Indépendance » du 2 avril au 31 mai
L’histoire :
Après quatre ans d’absence et de silence, Kim, l’ainée de trois filles, est contrainte de revenir dans la maison de son enfance pour retrouver ses sœurs – Jo et Sherry – et surtout sa mère Evelyn, ancienne patiente psychiatrique.
Ces retrouvailles sonnent comme l’ouverture d’un match de boxe qui ne laissera personne intact : les blessures anciennes s’ouvrent, les coups pleuvent comme autant de tentatives pour se parler, se comprendre.
Les névroses d’Evelyn ravagent tout sur leurs passages. Chacune de ses filles essaie de sortir de son emprise et d’enfin se libérer de ces blessures, de ces non-dits qui leur empoisonnent le cœur. Mais l’on n’échappe pas sans dommages à une mère comme Evelyn ni à la pesanteur de la ville d’Independence. Chaque personnage l’apprendra à ses dépens.
Les personnages :
- EveLyn Briggs : la mère, égocentrique, qui fait des ravages sur la vie affective de ses filles. Tour à tour douce, froide, manipulatrice et fragile, elle est aussi impérieuse et sadique. On voit ici l’image d’une mère terrorisée à l’idée d’être abandonnée par ses filles, et prête à tout jusqu’à tenter de se détruire, pour rester le personnage central de leurs vies.
- KiM Briggs : l’aînée, celle qui doit être solide quand tout s’effondre. Sur ses épaules pèse le fantasme d’une famille unie qu’elle cherche désespérément à réinventer. Mais peu à peu l’influence de sa mère reprend une place étouffante dans sa vie.
- Jo Briggs : la cadette, un personnage introverti et dépendant qui s’efface au profit des autres. Écrasée par sa mère depuis toujours, elle brise sa frustration portée par un désir de liberté naissant.
- sherry Briggs : la benjamine, désenchantée et indomptable. D’apparence frivole et rebelle, elle porte aussi un regard noir et profond sur sa vie et sur sa famille. L’emprise indirecte de sa mère la pousse dans des excès dont elle sera la première victime.
Le sujet:
Cette pièce nous parle avec simplicité et justesse de la famille, de cette matrice fondatrice dont on ne se remet jamais totalement. Avec simplicité et profondeur, elle interroge sur le chemin que chacun fait une fois l’enfance passée, celui qu’il reste faire et celui qu’on ne réussira jamais à entreprendre.
La pièce est noire, les répliques cinglantes, les situations oppressantes… Et pourtant, elle est tout autant un drame qu’une comédie. Chaque mot de l’auteur est pesé, senti, affûté et la justesse du propos oblige à rire – d’un rire, certes, souvent jaune – là où une seconde auparavant on était assailli par une émotion réelle. C’est toute la force de cette œuvre profonde où l’on se délecte de chaque phrase, de chaque confrontation et de toutes ces vérités dures qui sont enfin dites à voix haute.
Cette virée à Independence, petite ville poussiéreuse et oppressante de l’Iowa, est finalement un voyage universel. En quelques jours, les acteurs de ce huis- clos obligent à s’interroger sur sa propre famille qu’on ne quitte jamais indemne et sur cette difficulté qu’a chaque être humain à se parler, à s’entendre et à tout simplement s’aimer.
Informations Pratiques:
La Manufacture des Abbesses
7 rue Véron
75018 Paris
www.manufacturedesabbesses.com
Tel: 01 42 33 42 03
Du 2 avril au 31 mai
Du jeudi au samedi à 21h
Le dimanche à 17h
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