« Alberto Aleandro Uderzo » nous a quitté à l’âge de 92 ans, c’était un géant de la bande dessinée, et du dessin tout court !!
« Albert Uderzo » nom de plume d’Alberto Aleandro Uderzo, né le 25 avril 1927 à Fismes et mort le 24 mars 2020 à Neuilly-sur-Seine, est un auteur de bande dessinée français.
Il travaille notamment pour les journaux France-Soir et France Dimanche, et pour les magazines Tintin et Pilote.
Toute la Gaule est en deuil : Albert Uderzo est mort à l’âge de 92 ans.
Le fils d’immigrés italiens était devenu le dessinateur de l’irréductible gaulois : Astérix.
Uderzo, indissociable de son compère, le scénariste, René Goscinny.
Ensemble, ils ont donné vie aux aventures d’Astérix et Obelix dans tout le monde antique, avec le souci de la précision historique.
Il faudra longtemps pour s’en faire une idée fixe.
Comme c’est le cas pour son ami et «frère » scénariste René Goscinny, qui semble encore, quarante-deux ans après sa disparition, tellement vivant aux millions de lecteurs d’Astérix.
Les deux hommes s’étaient rencontrés en 1946 au 34, avenue des Champs-Elysées, dans les bureaux de la World Press, une maison d’édition de bande dessinée créée par un Bruxellois, qui faisait marner ses ouailles jour et nuit.
Auparavant, la BD ne nourrissant pas son homme, Albert avait tâté du journalisme.
Reporter-dessinateur pour les gazettes.
Son matériel à dessiner en bandoulière, il s’en allait sur le terrain.
« J’ai dessiné une bagarre à l’Assemblée où le coureur Gino Bartali se faisant caillasser »…évoquait Uderzo !!
Petit-fils d’Italiens, Albert, était le fils de Silvio, menuisier-charpentier, dont le patronyme évoque très vraisemblablement le village d’Oderzo, en Vénétie (Italie), marié à Ada depuis soixante-cinq ans et père d’une fille, Sylvie.
« J’ai une pensée intense et profonde pour elles qui sont aujourd’hui dévastées », confie Anne, fille de René Goscinny.
L’enfant avait passé ses onze premières années à Clichy-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis.
La maman s’appelait Iria, tombée raide amoureuse de ce sergent de l’artillerie de montagne qui avait dompté sous ses yeux un cheval blanc emballé.
L’amour s’emballa de même.
Quatre enfants, Albert était le troisième.
« Mon père nous a appris que le travail c’est la santé », rappelait celui qui a poursuivi seul, dès 1977, endossant dessin et scénario sous la bannière des éditions Albert-René, les aventures du petit Gaulois.
Un projet de Titan.
Personne, dans le métier, pensait qu’il n’y arriverait !!
« Justement, ça m’a boosté, rétorquait cet homme au visage carré et au sourire franc réputé pour sa poigne en affaires, je me suis lancé dans l’aventure par orgueil. Quand j’y repense, c’était assez osé, mon but était de faire vivre ce personnage sans le défigurer »…évoquait Uderzo.
Et quand le cinéma s’en mêla (une quinzaine de films, en tout, dessins animés compris), on pouvait compter sur ce « gardien du temple » tel qu’il se définissait pour veiller au grain : il ne faudrait pas qu’Astérix, martelait-il, s’engouffre dans le sexe ou dans la politique !!
Collectionneur impénitent de Ferrari : il en possédait de tous modèles.
Albert Uderzo, qui aimait par dessus tout la nature et les animaux, recevait au premier étage de son hôtel particulier à Neuilly-sur-Seine.
Son bureau était un camp retranché de souvenirs, de photos d’amis, de témoignages d’admirations.
Une lettre de « Louis de Funès » (Merci mille fois pour votre joli dessin), figurait bien en évidence.
Une petite armée de produits dérivés accompagnant des collections d’albums originaux d’Astérix, s’alignait derrière des vitrines.
Lesquelles reflétaient l’éblouissante réussite qu’il avait fallu aller chercher, l’humour au fusil mais avec les dents.
Crédits textes et photos : Le Parisien & Pierre Vavasseur & Paris-Match & VSD & Pascal Vila & D.R
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