Jean JEANNERET, cinéaste et photographe expose à la galerie soufflot des œuvres inédites
« Trans Genres Photo-graphiques » à la Galerie Soufflot (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne) du 8 au 30 septembre 2014 !
Cinéaste, Jean JEANNERET est également un photographe dont le travail a été reconnu par de nombreux prix. Depuis son exposition au Musée Réattu à Arles en 1967, l’artiste n’a pas ré-exposé ses œuvres en France.
Pour cette exposition parisienne au cœur de Paris et dans l’enceinte prestigieuse de l’Université Paris1 Panthéon-Sorbonne, Jean Jeanneret a retravaillé des photos prises dans les années 70. Il a pu réaliser son souhait techniquement impossible à l’époque : intégrer de la couleur.
Face aux œuvres, le spectateur d’aujourd’hui hésite entre photo et peinture d’où le nom de l’exposition « Trans Genres – Photo-graphiques ».
Les formes reflètent une autre époque, les couleurs soutenues et le support plexiglass témoignent de l’actualité des œuvres. Une grande intensité se dégage de celles-ci.
Elles sont toutes structurées sur le même format : transposées directement sur plexi-glass et de taille identique (120 x 100 cm), elles sont organisées par thème : humains, végétaux, poissons, verres et bouteilles, métal et reflets, ficelles, paysages, villes, sable, abysses, géométric-formes et lumières.
Des œuvres s’appuyant sur une recherche technique dès leur origine dans les années 70 :
» Dans mes recherches « esthétiques » de sensibiliser différentes matières (l’or, le béton, l’aluminium) dans le but de m’approcher un peu de la sensibilité propre à la peinture, une autre observation s’est imposée, et ceci dans les années 70 : le dessin de l’image argentique propre à la photographie est constitué de plus ou moins minuscules grains de sels d’argent.
De les isoler par un traitement adéquat, de profiter de leur structure particulière m’avait permis de faire éclater les contours de la forme, de créer des images s’approchant de la gravure. Je pense que là se trouvait une réelle possibilité de dépasser l’instantané photographique » explique Jean Jeanneret. Et d’ajouter » mais les procédés ne prenaient leurs justes nuances que travaillées sur du matériel noir et blanc. »
Des œuvres inachevées faute de possibilité technique :
Pour Jean Jeanneret, la couleur est l’élément suggestif, subjectif, émotionnel de l’image. Les possibilités offertes par l’argentique ne permettaient pas ce qu’aurait dû apporter l’ajout de couleur pour « réconcilier la forme éclatée dans les cristaux de sels d’argent avec la couleur. »
Aussi il a laissé en stand by les images de cette époque et le projet d’exposition pour se tourner vers le cinéma.
L’intégration de la couleur et la finalisation des œuvres :
Avec les années 2000 et l’apparition du numérique, il est alors devenu envisageable d’apporter aux négatifs initiaux, scannés, lesquels ont gardé l’éclatement en même temps que la simplification de la forme, des apports autonomes de couleurs.
Il est devenu possible de repréciser la forme dans la couleur et d’ajouter l’aplat de couleurs pures.
Le plexiglass est le support sur lequel les images sont fixées. Sa transparence permet de souligner l’intensité, la luminosité des couleurs primaires utilisées en majorité dans les œuvres exposées.
La photographie autrement : un chemin de toujours pour Jean Jeanneret
» Depuis enfant j’avais abordé la photographie comme un moyen, une technique permettant la création d’images autrement qu’avec un crayon.
Cela avait commencé avec le développement accidentellement raté du premier film que j’avais développé, négatif mal mené, collé par endroit.
Avec mes mots de maintenant, je dirai qu’enfant, quand j’ai découvert la photographie, je rêvais d’une possibilité de maintenir en suspens, et non pas de figer les images de mon environnement familier que j’avais en tête. »
A propos de Jean Jeanneret
Jurassien, né en Suisse romande, de nationalité Suisse et Française. A 18 ans, il intègre pour 4 ans la marine marchande. A la suite d’un grave accident, il rentre en Suisse. Il intègre alors pour 6 mois l’Ecole de photographie de Vevey et rencontre Gertrude Fehr, fondatrice de l’école.
Puis il ouvrira un atelier photo à Neufchâtel, puis à Colombier, travaillant pour la mode et la publicité et effectuant recherche et développement de techniques nouvelles.
Parallèlement il enseigne à l’Ecole de photographie de Vevey.
Il fait ses premiers pas de cinéaste au sein de la société CadiaRV, sous la Présidence de Charles-Henri Favrod producteur du « chagrin et la Pitié, sur Lausanne. Puis il vient ensuite à Paris et rencontre René Vauthier qui marque véritablement ses débuts de carrière.
Information Pratiques :
Université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne
La Galerie Soufflot
12 Place Du Panthéon
Paris 75005
Du 8 au 26 septembre, de 10h à 20h
Vernissage le 11 septembre à 18h30
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