La Brasserie Française par excellence « Le Vaudeville » fête ses 100 ans !!
Le Vaudeville, poumon historique de Paris…un monument de la Brasserie parisienne !!En plein coeur de Paris, faisant face au majestueux Palais Brongniart, se dresse fièrement depuis des décennies, le Vaudeville, brasserie française par excellence, qui séduit encore aujourd’hui pour l’authenticité et la tradition qu’elle porte.
Il ne tient qu’à vous de vivre l’expérience.
Tournez le dos à la Bourse de Paris.
Traverser la terrasse du Vaudeville sans vous laisser distraire par la foule hétéroclite venue y chercher ce que la cuisine traditionnelle française fait de meilleur, et s’y repaitre de la rumeur du monde, et plongez dans les Années Folles.
Foulez allègrement les carrelages et les mosaïques de cette brasserie parisienne historique, faufilez-vous entre les tables nappées, admirez le marbre, les bois, les cuivres et les verres gravés, et guettez dans les vastes miroirs les fantômes des siècles passés.
Sous le grand lustre en opaline, les ocres chaleureux et les bleus profonds du Vaudeville, vous ne pourrez que vous laissez emporter par le charme du lieu.UNE ADRESSE AUX NOMBREUX SECRETS…
Comme toutes bonnes adresses parisiennes d’antan, cette authentique brasserie recèle bien des secrets…
A commencer par sa date de création.
Cependant, tout commence vraiment en 1838, date à laquelle vient s’installer, juste à côté du caférestaurant de la place de la Bourse, le célèbre Théâtre Le Vaudeville, qu’un incendie a chassé du Boulevard des Capucines où il était établi.
En 1852, Alexandre Dumas Fils y joue sa Dame aux Camelias, qui connaît un succès phénoménal.
Le tout Paris se presse dans cette petite salle pour pouvoir découvrir la pièce, et se retrouve après la représentation pour boire un verre ou dîner.
Ce furent alors les beaux jours du petit café désormais baptisé Le Vaudeville (du nom de son désormais célèbre voisin) mais aussi ses derniers.
Démoli en 1869 par le Baron Haussman qui poursuit ses projets d’aménagements urbains de la capitale, la percée de la rue du Quatre Septembre contraint le théâtre du Vaudeville à migrer de nouveau vers le Boulevard des Capucines, où il tombera une dernière fois le rideau en 1927.
Le café du Vaudeville lui, demeure.
Déserté par les comédiens et le public de théâtre, il devient alors le modeste estaminet des commis de la Bourse et des cochers de fiacre.1918 : UNE ANNÉE CHARNIÈRE, ENTRE DESTRUCTION ET RENOUVEAU
Durant la nuit du 30 au 31 Janvier 1918, de nombreuses destructions ont eu lieues à Paris, perpétrées par un raid de (bombardiers) allemands.
Au matin, on dénombre 61 morts et 198 blessés.
Différents quartiers de la capitale sont touchés, notamment le deuxième arrondissement, au croisement de la rue Choiseul et de la rue du Quatre Septembre.
Le Vaudeville n’est malheureusement pas épargné…
En 1918, des travaux de remise en état sont lancés par le propriétaire afin de redonner vie à l’établissement.
C’est alors que le Vaudeville prend sa configuration actuelle, et évolue du statut de café à celui de véritable brasserie, comprenant la salle à manger, le bar, le comptoir, et la terrasse.
Au milieu du malheur, 1918 est donc synonyme de renaissance pour le Vaudeville.
C’est cette nouvelle configuration qui est habillée par les Solvet père et fils – connu déjà pour leur travail à la Closerie des Lilas, et commençant celui pour La Coupole – en 1926 que nous avons le plaisir d’admirer encore aujourd’hui.
Ils revêtent le Vaudeville de ses atours Art déco.
Si les murs sont plaqués de marbre, les sols de la salle à manger son quant à eux revêtus d’une mosaïque bleue ponctuée de boutons de rose.
Depuis le fond de la salle, un magnifique lustre comptant pas moins de huit
opalines cylindriques, descend majestueusement de la coupole.
Ça et là, les stands de seaux à Champagne entre les tables nappées semblent faire écho aux colonnes du Palais Brongniart.
En souvenir de cette date clé, les quatre chiffres de cette année charnière s’affichent depuis peu sur les stores crème de la terrasse – mais aussi de façon plus discrète sur les fresques représentant deux serveurs ornant la façade du restaurant.1979 : LE PARI DE BUCHER
Quand Jean-Paul Bucher décide de racheter la brasserie Le Vaudeville en 1979, la place de la Bourse est déserte le soir.
Si on y boursicote la journée durant, l’établissement a perdu la fougue qui avait fait ses belles heures au début du XIXème siècle.
Toutefois, séduit par le charme de ce décor années 30, Jean-Paul Bucher se lance un défi : refaire du Vaudeville une adresse de référence à Paris.
Après un toilettage de fond en comble de cette adresse qui avait perdu quelque peu de son faste et de son caractère, rapidement, le bruit courut dans tout Paris qu’il fallait absolument dîner à la Bourse, et trèsvite, la salle du Vaudeville retrouvât son parterre de comédiens et de noctambules, et devint un lieu incontournable de la nuit.UN REPAIRE DE QUARTIER
Les Variétés, les Nouveautés, les Bouffes-Parisiens ou la Comédie Française continuent d’assurer au Vaudeville son statut d’épicentre du monde du spectacle.
C’est au bar que l’on se retrouve avant la représentation.
Et c’est dans la salle à manger que quidams et comédiens refont la pièce après le salut final.
De l’AFP et de L’Obs, les journalistes viennent en voisins.
En 2004, on y organise le prix littéraire Vaudeville, déménagé en 2011 à La Coupole.
Les portraits des lauréats accrochés entre les miroirs en témoignent encore.
Aux côtés des gens de la mode dont les sièges des maisons ne sont qu’à quelques rues, les petits génies de la tech ont rejoint il y a quelques années le club des habitués.
Le QG français de Facebook est situé à 200 mètres.
Le Numa (ex-Silicon Sentier) accélère les startups depuis 2011.
Tandis que le Cloud Business Center voisin accueille les entreprises les plus innovantes, comme BlabBlaCar, depuis 2016.
Les temps changent, Le Vaudeville demeure !!UN LIEU DE VIE UNIQUE
Il est sept heures, le Vaudeville s’éveille…
Les premiers petits-déjeuners y sont servis pour les nombreux parisiens travaillant dans le quartier.
Dès midi, l’établissement se mue par la magie d’un public, d’une atmosphère, et d’un service.
Le Parisien et Le Figaro pendent aux crochets disposés sur sous le comptoir doré en arc-de-cercle.
Des banquières débriefent un rendez-vous, un monsieur moustachu s’en va et lance un « Bonsoir les gars », une jolie blonde entre, la laisse de son teckel dans une main, des sacs siglés Chanel dans l’autre.
Le soir, place au brouhaha des salles combles.
Des duos de touristes font des « oh » et des « ah », devant leurs plateaux de fruits de mers.
Des bandes de copines rient aux éclats.
Des couples illégitimes esquissent quelques gestes tendres et des messieurs amoureux regardent leurs épouses comme au premier jour.DES PLATS CULTES ET LE SERVICE EN MAJESTÉ
A la carte, une myriade de plats canailles, qui font la réputation du lieu et pour lesquels on traverse facilement la capitale : tête de veau façon Vaudeville, et sa sauce ravigote ; le chou farci ménagère et ses pommes boulangères ou encore la fameuse morue fraiche grillée, et sa purée de pomme de terre.
Autant d’emblèmes qui attestent qu’aujourd’hui encore, la cuisine traditionnelle française d’excellence a établi résidence au Vaudeville.
Les fruits de mer trouvent également leur place sur la carte du Vaudeville : belles sélection d’huîtres, tourteaux, bulots, homards et langoustines sont quelques exemples des coquillages et crustacés que l’on peut retrouver au
Vaudeville.
Si l’établissement s’affirme donc comme le temple des classiques bistrotiers et des coquilles & crustacés, il s’impose également comme la vitrine d’un patrimoine bien vivant : le service en salle.
Celui-ci est assuré par des professionnels gonflés à bloc, virevoltant entre les tables, et se faisant un honneur de représenter comme il se doit la tradition et l’authenticité qui animent le restaurant.
Ici, le spectacle se passe aussi en salle, grâce au nombreuses préparation réalisées par les serveurs, comme la découpe de la sole, la préparation finale du tartare, ou encore le fameux flambage des crêpes Suzette, qui continue aujourd’hui encore à faire son effet.LE VAUDEVILLE, UN ÉCRIN DE NOUVEAU FLAMBOYANT
Le renouveau d’une adresse tient parfois à de petits détails…
Et tout commence dès l’extérieur.
Les anciens stores sombres sont devenus crème.
La terrasse, qui était close, et meublée de lourds fauteuils aligne désormais d’élégantes assises tressées noires et crème de chez Drucker, maison de référence en la matière.
Enfin, de petites tables rondes aux pieds de fonte permettent de profiter de la vue imprenable sur la place de la Bourse, tout comme les baies vitrées, désormais démontables, permettent d’ouvrir le regard sur le spectacle de la ville.
A l’intérieur, le velours rouge des banquettes a laissé place au skaï bleu nuit.
Le champagne est servi dans des coupes, et non de banales flûtes, ce qui donne à l’effervescent une toute autre dimension…
Quant aux employés de salle, leurs tenues renouent avec les belles heures de la brasserie parisienne : chemise blanche et tablier pour tout le monde !!
Rehaussés d’un noeud papillon noir pour les limonadiers, cravate de la même couleur pour les serveurs et col mao pour le chef de bar.UN MENU ET UNE OFFRE RAJEUNIS
Aux côtés des grands classiques et des incontournables, des petits nouveaux font leur entrée et donnent un vrai coup de jeune à la carte du Vaudeville.
Ici, on déguste désormais la tête de veau dès l’apéro en croustillants, que l’on prend un plaisir sans nom à tremper dans la sauce moutarde qui l’escorte.
Les planches de charcuteries de la maison Conquet permettent d’accompagner en toute gourmandise le verre en « Happy Hour » tout en admirant le Palais Brongniart.
Pour les appétits en décalage, la carte des grignotages a également été étoffée : croque-monsieur, oeufs Bénédicte au saumon, tartare de boeuf charolais, baba au rhum ou encore mille-feuilles à la vanille : il y en a pour tous les goûts, et cela, à toute heure de la journée !!
Le barman a également musclé sa carte apéritive d’une dizaine de cocktails, dont trois gin tonics dans la tradition des bars américains, et deux cocktails de fruits, dont un détox.
En semaine, son Apéro à 6€ la coupe de Jacquart Brut Mosaïque élève directement cette offre au rang de Champagne le plus abordable du quartier, et de 18 à 20 heures, on opte pour la formule « Happy Oysters » : trois huitres Belondine n°3 et un verre de blanc pour seulement 9€.A l’heure où les grands classiques signent leur retour dans les assiettes parisiennes il convient plus que jamais de (re)découvrir le Vaudeville, incarnation de la Brasserie Française dans son excellence.LE VAUDEVILLE
29, rue Vivienne
75001 PARIS
Tél.: 01.40.20.04.62
Menus à 22€ (Entrée/Plat ou Plat/Dessert)
et 29€ (Entrée/Plat/Dessert)
Ouvert tous les jours de 7H30 à 1H00
www.vaudevilleparis.comCrédits photos : Groupe Flo & Le Vaudeville & D.R
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