Le théâtre Ciné XIII présente « Lapidée », du 14 janvier au 1er Mars 2015
Argument:
Lorsque deux jeunes médecins, Aneke (hollandaise) et Abdul (yéménite) tout juste mariés, décident d’aller vivre au Yémen, les premières années sont radieuses. Après la naissance de deux filles, Aneke décide de se consacrer à son métier et de ne plus faire d’enfants. Mais la pression de sa belle-mère, du village et des religieux, devient telle que le couple en souffre. Abdul pense résoudre la question en épousant une deuxième femme. La réaction d’Aneke est vive. Trop vive et assumée en public ! Pris entre deux cultures, Abdul ne reculera devant rien pour sauver son honneur vis-à-vis de sa culture d’origine. Aneke se retrouve prise au piège d’une machine juridique dans laquelle les femmes n’ont absolument aucun pouvoir.
Mot du metteur en scène:
« La violence contre les femmes n’est pas l’apanage des sociétés musulmanes, mais en terre d’islam persiste une injustice particulièrement barbare à leur égard : la lapidation; ce qui nous a conduit à écrire et à réaliser ce spectacle. Nous avons la conviction que plus on parle de ces violations des droits de l’homme dans le monde, plus la pression augmente dans les pays qui les tolèrent, et plus les gouvernements s’efforcent de limiter les jugements expéditifs.
C’est aussi un élément à verser au débat sur la tolérance et l’intégration en milieu étranger. »
Jean Chollet-Naguel (Texte et mise en scène)
Un jeu qui n’en n’est pas un :
S’engager au théâtre n’est pas un vain mot avec une pièce comme celle-ci. Nous l’avons créée à Avignon en 2013, la comédienne Caroline Guignard et moi-même. Abdul n’était encore qu’une voix off. Afin de promouvoir la pièce, nous avons expérimenté quotidiennement le port du voile pour distribuer des flyers aux passants, car ce voile est notre costume dans la pièce tout simplement. Nous avons eu beaucoup de réactions, parfois très vives, à ces déambulations.
Vivre plusieurs heures par jour voilée est une expérience étrange; la moitié du monde s’éteint en quelque sorte et l’autre moitié s’illumine. Ceux qui nous voient normalement ne nous voient plus et ne nous reconnaissent pas. Et ceux qui en général ne nous saluaient pas, et pour qui nous n’existions pas habituellement, nous saluaient avec déférence et respect.
Ce texte est une fiction. L’auteur l’a imaginée à partir d’un ensemble de faits divers. Un texte que nous espérons ouvert sur une pluralité de points de vues, car c’est cela que le théâtre peut proposer de voir. C’est pourquoi nous avons toujours souhaité donner au personnage d’Abdul une vraie chance d’exister et de se faire entendre. L’arrivée de Aigle Noir Productions dans la vie de « Lapidée » a permis à l’auteur, Jean Chollet-Naguel, d’enrichir le texte de plusieurs scènes qui manquaient à la création avignonnaise, faute de moyens. Chacun des personnages porte en lui sa vision de l’ « histoire », qui s’en trouve enrichie.
Corollaireremt. nous sommes allés vers une épuration du décor, qui n’est à présent plus que lumières. C’est donc bien une re-création que le public parisien sera amené à découvrir.
La lapidation est une torture reconnue et identifiée par Amnesty International; elle est encore pratiquée dans 12 pays du monde et frappe aussi bien les hommes que les femmes. Par-delà nos rôles respectifs et la voix de nos personnages, c’est pour le respect des droits humains que nous nous engageons.
Nathalie Pfeiffer – comédienne
Informations Pratiques :
Ciné XIII
1 Avenue Junot
75018 Paris
Horaires et réservations :
Du 14 janvier au 1er Mars 2015
Première le 14 janvier à 19h
Du mercredi au samedi : 19h ou 21h (en alternance un jour sur deux)
Dimanche : 15h ou 17h (selon la semaine)
Relâches exceptionnelles du 28 janvier au 1er février, ainsi que le 28 février
Tel : 01 42 54 15 12
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